Tribunes

Jean Pisani-Ferry : «  Contrairement à ce que prétend l’extrême droite populiste, les peuples sont convaincus de la réalité du changement climatique »

Publié le 27 octobre 2025
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Jean-Pisani-Ferry-Bram-2025
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Chronique publiée dans Le Monde par Jean Pisani-Ferry, économiste, professeur d’économie à Sciences Po Paris 

Il y a peu, l’Union européenne (UE) pouvait se prévaloir d’avoir mis en branle une transformation radicale de l’économie du Vieux Continent. Avec l’objectif 2050 de neutralité carbone, le cap était fixé et, bon gré mal gré, tous les acteurs, publics comme privés, s’inscrivaient dans cette perspective. Les jalons sur la voie d’une économie décarbonée – comme l’interdiction de mettre sur le marché des voitures à moteur thermique dès 2035, ou la forte baisse des émissions programmée pour 2040 – guidaient les anticipations et déterminaient les stratégies des entreprises. A coups d’exhortations, de réglementations et de subventions, l’UE avait engagé l’économie des Vingt-Sept sur une nouvelle trajectoire. Les réticences de certains Etats, comme la Hongrie et la Pologne, n’avaient pas réussi à enrayer la marche vers l’économie verte.

Le paysage est bien différent aujourd’hui. Le 9 octobre, Friedrich Merz, le chancelier allemand, a déclaré qu’il allait «  tout faire » pour éviter que 2035 soit une date couperet.

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L’équité commande que des fonds publics soient mobilisés pour soutenir les ménages et les entreprises qui n’ont pas les moyens de financer la transition. Ce doit être une priorité de l’action publique, même en période de disette budgétaire. Ce n’est pas le moment de changer de cap, ni celui de tergiverser sur le calendrier.
Jean Pisany-Ferry