Après octobre rose, la campagne Movember comme « moustache en novembre » prend de l’ampleur dans la prévention et la lutte contre les cancers masculins. Objectif : inciter les hommes à dépasser les tabous pour se rendre dans les centres de dépistage.
Une campagne peut en cacher une autre. Après le célèbre Octobre Rose, large mobilisation pour la prévention des cancers féminins, le mouvement Movember se fait doucement une place dans l’automne de la santé.
Après octobre rose, c’est donc novembre bleu. Chaque année, le mois de novembre devient en effet synonyme de Movember, une campagne mondiale visant à sensibiliser et à recueillir des fonds pour la santé masculine, en particulier autour des cancers de la prostate et des testicules.
L’idée est simple : comme le port du ruban rose en octobre, la moustache de novembre doit encourager les hommes à briser les tabous autour de ces dépistages intimes. Les sportifs et, notamment les rugbymen, sont particulièrement réceptifs à cette action internationale lancée en 2003, dans un bar de Melbourne, en Australie. Deux amis, inspirés par les campagnes de sensibilisation à la lutte contre le cancer du sein, décident d’informer sur des enjeux de santé masculine, en se laisser poussant la moustache pendant tout le mois de novembre pour provoquer débat et prise de conscience.
Après quelques années plutôt timides, le mouvement Movember s’est étendu et mobilise des millions de personnes dans des dizaines de pays.
Les enjeux de santé publique sont évidents. En France, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez les hommes, avec 60 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Le cancer des testicules, bien que plus rare, touche environ 2 500 hommes par an, souvent jeunes.
Grâce aux initiatives comme Movember, la recherche et la sensibilisation améliorent la prise en charge et les taux de guérison. Car l’espoir existe ! Détecté tôt, le cancer de la prostate présenté d’excellentes chances de guérison. Movember donne aussi de la visibilité aux laboratoires et organismes médicaux qui travaillent sur la mise sur le marché de traitements innovants et de pratiques de prévention dans les hôpitaux. On peut mettre en exergue l’initiative du CHU de Lille qui propose un coffret solidaire avec carte postale et guide d’autopalpation, ou bien encore le laboratoire Pfizer qui a lancé un film « Sherlock Holmes » avec un détective qui doit résoudre un diagnostic. Les organismes de santé, la presse scientifique et généraliste mais aussi les puissants réseaux sociaux relaient les infos et les commentent.
La moustache du Movember prend ainsi tout son sens.
L’équipe de La République en Commun