Une loi pour la liberté, l’égalité, la fraternité
Chers amis,
Le débat parlementaire sur la fin de vie s’est enfin réouvert à l’Assemblée nationale.
Un débat attendu, sur un sujet profondément intime, humain, et qui exige de chacun responsabilité, respect et sérénité. Dans ce moment de démocratie, toutes les convictions doivent pouvoir s’exprimer et être entendues. Mais il est un principe auquel je tiens : celui de la liberté de conscience du patient.
Depuis des années, une majorité claire de Français, et aujourd’hui de médecins, appelle à ce que la loi évolue. Un sondage Ifop vient éclairer cette réalité et balayer les contre-vérités maintes fois affirmées sur ce point : 74 % des médecins se prononcent désormais en faveur de la possibilité pour un patient de demander une aide active à mourir, dans des conditions strictes et encadrées. Ce chiffre rejoint celui d’un autre sondage qui indique que 92 % des Français y sont favorables.
Ce soutien massif démontre une chose essentielle : il n’y a pas d’opposition entre soins palliatifs et aide active à mourir. Au contraire, ils sont complémentaires. 71% des médecins considèrent que l’aide active à mourir est compatible avec les soins palliatifs de même que 70% envisagent cette aide comme un soin en fin de vie.
Dès lors, l’heure est à bâtir une loi complète, qui respecte les dernières volontés de chacun.
Il ne s’agit pas d’une loi contre, mais d’une loi pour.
Pour la liberté de disposer de sa fin de vie, comme on dispose de son corps, en conscience.
Pour l’égalité, en mettant fin aux départs à l’étranger, que seule permettent la fortune ou le réseau.
Pour la fraternité, en respectant la conception de la dignité de chacun, et en ne laissant pas des patients souffrir en leur refusant le soin ultime qu’ils demandent.
Fidèlement,
Carole Delga