Parce que juifs…

Parce que juifs…

Il y a 13 ans, Myriam Monsonégo, Gabriel, Arié et Jonathan Sandler étaient exécutés, Bryan Bijaoui grièvement blessé, par un terroriste islamiste à l’école Ohr Torah de Toulouse. Quelques jours après l’assassinat des militaires Imad Ibn Ziaten, Abel Chennouf et Mohamed Legouad, et les blessures irréversibles infligées à Loïc Liber. Ces crimes innommables auraient dû être un électrochoc.

Pourtant, un antisémitisme décomplexé continue de gangréner notre pays. Exponentiel depuis le 7 octobre 2023. Encouragé par certains. Sur les réseaux sociaux, au coin des rues, dans nos écoles.

Une récente enquête de l’Ifop montre que parmi les élèves ayant des camarades juifs, près de la moitié a déjà été témoin d’actes antisémites en milieu scolaire. Harcèlement, insultes, menaces, violences physiques : ce sont des réalités qui poussent certains enfants à changer d’établissement, aux familles à craindre pour leur sécurité, parfois à quitter la France.

Face à cette réalité, nous ne pouvons pas détourner le regard. L’antisémitisme idéologique, qu’il soit religieux ou politique, alimente l’antisémitisme du quotidien. Il n’y pas de nuance à apporter quand il s’agit de combattre la haine, d’où qu’elle vienne.

Notre République s’est construite sur l’émancipation, sur la liberté de chacun d’être pleinement soi-même, sans crainte ni exclusion. C’est cette promesse que nous défendons avec détermination. Contre l’assignation identitaire, contre l’essentialisation qui fracture et divise, contre la tentation du repli communautaire, nous devons tenir bon et redire que nous ne céderons jamais face à la haine.

Le combat contre l’antisémitisme, le racisme, les discriminations est un combat universel. Il n’y pas de territoire perdu pour la République. Nous ne lâcherons rien.

Fidèlement,

Carole Delga