Chers amis,
Nous avons eu chaud cette semaine. Très chaud.
Cette vague de chaleur, d’une intensité inédite pour un début d’été, n’est pas un simple coup de chaud passager. Elle est un prélude, un signal d’alerte, un avant-goût saisissant de ce que seront nos étés à venir si nous ne changeons rien.
43°C à Montpellier, 41°C à Strasbourg, 42°C à Lyon, 41°C à Paris… Ces températures, qui semblaient hier encore appartenir aux zones désertiques, deviennent notre nouveau quotidien. Ce que nous appelions « extrême » est en train de devenir la norme.
Il est urgent de prendre le virage de l’adaptation. Rénover nos bâtiments, végétaliser nos villes, revoir l’implantation de nos services publics, préserver nos ressources, protéger les plus vulnérables. Il faut intégrer le climat dans chaque décision, dans chaque budget, dans chaque projet.
Mais adapter ne suffit pas. Ce serait une erreur stratégique et morale que de se contenter de limiter les dégâts. L’adaptation ne saurait en aucun cas se substituer à une action climatique résolue, structurée, ambitieuse. A une transformation profonde de notre modèle de développement. Il ne s’agit pas seulement de vivre avec le réchauffement, il s’agit de le combattre.
Le dernier rapport du Haut Conseil pour le climat est sans appel : nous sommes en train de décrocher, de ralentir, de perdre un temps que nous n’avons plus.
L’action pour le climat est le combat du siècle. Celui pour notre santé, pour notre sécurité, pour notre avenir commun.
Dans ce combat, ma responsabilité est de faire converger les enjeux : le social et l’écologie ne s’opposent pas, ils avancent ensemble. Parce que l’écologie doit être portée par un souffle d’espoir, collectif, populaire et citoyen. Pour que personne ne se sente décroché, abandonné, enfermé, ni dans sa condition sociale, ni dans son territoire d’origine.
En Occitanie, cela se traduit par la gratuité d’usage des trains et des cars régionaux (14 millions de billets de train à 1 euro) qui a permis d’économiser 200.000 tonnes de C02 en 2024. C’est le développement extraordinaire de l’éolien flottant en Méditerranée alors que notre production d’énergies renouvelables à déjà progressé de 26% ces dernières années. C’est le soutien à la recherche sur les carburants durables et les mobilités à hydrogène, qui vont révolutionner les mobilités de demain.
Il n’y aura pas d’action climatique réussie sans progrès et justice sociale, sans partage des efforts, sans inclusion de tous.
À nous de ne pas détourner le regard. À nous d’agir. Fidèlement,
Carole Delga