Par Hadrien Brachet
Les députés socialistes se sont majoritairement prononcés mardi en faveur du budget de la Sécurité sociale. Partagez-vous leur décision ?
Oui. Les députés socialistes ont eu une position de responsabilité et obtenu des avancées comme la suspension de la réforme des retraites, l’indexation des prestations sociales ou le non doublement des franchises médicales. Ce n’est pas pour autant un PLFSS de gauche car il n’y a pas de majorité de gauche, mais une majorité républicaine conforme au vote des Français à l’été 2024.
La copie adoptée, qui prévoit un déficit de la Sécurité sociale autour de 19 milliards d’euros en 2026, est-elle satisfaisante pour autant ?
Les avancées obtenues ne sont bien sûr pas suffisantes pour le projet global que nous, socialistes, défendons pour la France. Mais, dans le contexte actuel, il fallait permettre à notre système de santé et de solidarité de fonctionner.
Un compromis semble bien plus difficile sur le projet de loi de finances. Dans ces conditions, appelez-vous Sébastien Lecornu à utiliser le 49.3 pour débloquer la situation ?
La France fait face à d’importants défis qui peuvent devenir des menaces si nous n’agissons pas. Au nom de la stabilité de la France et de l’Europe, j’en appelle à la raison de chacun – à droite comme à gauche. Nous devons avoir comme objectif commun de recréer de la croissance, de renforcer notre souveraineté et d’agir pour une juste répartition des richesses. Laissons le temps au travail parlementaire. Ensuite, le Premier ministre, en conscience, prendra les responsabilités qui sont les siennes selon la Constitution.