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« Ça ne tient plus ! » : sauvons nos associations

Publié le 08 octobre 2025
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« Ça ne tient plus ! » : sauvons nos associations
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Le 11 octobre, le Mouvement associatif, qui représente plus de la moitié des associations de France, appelle à une mobilisation nationale. Sous-financées, épuisées, fragilisées, les associations tirent la sonnette d’alarme. Plus que les difficultés rencontrées par un secteur, c’est la vitalité démocratique, sociale et territoriale de la France qui est en jeu.

Les associations sont partout, plus ou moins visibles, grandes ou petites, mais pourtant plus qu’essentielles. Elles accompagnent les plus vulnérables, animent nos quartiers, ouvrent l’accès à la culture, au sport, à l’éducation, permettent l’engagement de millions de citoyens… Avec leurs 20 millions de bénévoles et leurs 1,8 millions de salariés, elles incarnent ce ciment discret du vivre-ensemble et de l’apaisement de nos sociétés.

Mais aujourd’hui, cette structure nationale associative se fissure, et le Mouvement associatif, le dit avec force : « Ça ne tient plus ! ».

Le constat est brutal : les financements publics diminuent, les subventions se réduisent, les budgets locaux se contractent. Dans le même temps, les besoins explosent : pauvreté, isolement, urgences sociales et sanitaires. Autrement dit, les associations doivent répondre à davantage de demandes avec de moins en moins de moyens. Leurs équipes sont épuisées, leurs trésoreries menacées, leurs missions fragilisées, et certaines réduisent déjà leurs activités, quand d’autres envisagent l’arrêt pur et simple.

Le 11 octobre, c’est donc un cri d’alarme qui est lancé. Préserver les associations, ce n’est pas défendre une « cause » parmi d’autres, mais défendre un bien commun et maintenir vivante une République de solidarité.

Ce qui se joue dépasse la survie d’un secteur, car sans les associations, ce lien social se délite. Dans les villages, les métropoles, les communes périurbaines ou les banlieues, elles créent des espaces de solidarité, d’éducation populaire, d’entraide, maintiennent des services, une présence, une proximité que l’État ne garantit plus. Elles sont également notre première ligne de défense face aux crises : lorsqu’il faut réagir vite, elles savent répondre, inventives, souples, proches des réalités.

Elles donnent aussi aux citoyens le pouvoir d’agir, de décider ensemble, de participer à la vie collective. Elles contribuent ainsi largement à l’égalité des territoires.

Le 11 octobre, c’est donc un cri d’alarme qui est lancé. Sans des garanties de financements stables, une amélioration des conditions de travail des salariés, une sécurisation des moyens d’action des bénévoles et de la liberté associative, des milliers de structures seront menacées de disparition et, avec elles, des pans entiers du vivre-ensemble et de la cohésion sociale.

Moins d’associations, c’est moins d’accès à la culture, au sport, à l’éducation, à la découverte et à l’émancipation. Ce serait l’isolement accru des plus fragiles, un creusement des inégalités sociales et territoriales, et une démocratie privée de cette énergie citoyenne qui irrigue nos territoires.

Préserver les associations, ce n’est pas défendre une « cause » parmi d’autres, mais défendre un bien commun et maintenir vivante une République de solidarité. Le 11 octobre, le cri lancé doit être entendu pour soutenir celles et ceux qui, dans l’ombre, font tenir la société quand tout vacille.

L’équipe de La République en Commun 

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