Chers amis,
Les annonces du Premier ministre sur le budget 2026 confirment une ligne que nous connaissons trop bien : faire payer les plus fragiles, épargner les plus fortunés. Une politique injuste, inefficace et socialement destructrice, qui conduit à des records de pauvreté.
Moins de remboursements pour les malades chroniques. Moins de solidarité en faveur des classes moyennes er populaires. Moins de moyens pour les politiques de proximité. Et même l’idée absurde de supprimer des jours fériés porteurs de mémoire, comme le 8 mai. À ce recul social s’ajoute un recul symbolique : on affaiblit ce qui soigne, ce qui unit, ce qui construit.
Oui, le redressement de nos finances publiques est nécessaire. Mais il ne peut être acceptable que s’il est juste. L’effort ne peut pas toujours peser sur les mêmes épaules, sur les mêmes vies. Stigmatiser les malades, fragiliser les territoires, alourdir encore la charge de celles et ceux qui tiennent debout notre pays, ce n’est pas ma conception de la République.
Je crois à une autre voie : celle de la solidarité, du respect et de la dignité pour toutes et tous.
Des alternatives existent, justes et efficaces. Un exemple : La taxe proposée par l’économiste Gabriel Zucman sur les très grandes fortunes — 2 % au-delà de 100 millions d’euros — ne concernerait que 1 846 contribuables dont la fortune a bondi de 890 % depuis 2005. Rappelons que les inégalités et la pauvreté sont au plus haut depuis 30 ans.
Par ailleurs, des économies sont possibles : l’Etat doit se réformer comme l’ont fait les collectivités.
La France ne doit pas se contenter d’ajuster. Elle doit reconstruire. Refaire de notre pays une économie de production et non de rente, soutenir le Made in France, relocaliser les activités essentielles, investir dans la recherche, les compétences, la transition écologique, les savoir-faire. Une politique industrielle ambitieuse, au service de la souveraineté, de la croissance et de la durabilité.
Parce que ce qui affaiblit nos hôpitaux, nos écoles, nos services publics, affaiblit notre démocratie. Parce qu’on ne crée pas l’avenir en détruisant les piliers du commun. La justice sociale ne peut pas être une variable d’ajustement. Elle doit être le cap.
Fidèlement,
Carole Delga