Témoignages

Arnaud Simion : “Je veux être un député proche, utile, transparent et efficace”

Publié le 07 juillet 2025
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ARNAUD-SIMION
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 Elu député de Haute-Garonne en juillet 2024 après avoir exercé des mandats locaux, Arnaud Simion, qui siège au groupe socialiste, témoigne sur son expérience à l’Assemblée nationale et dans sa circonscription.

Quels enseignements tirez-vous de la découverte de ce mandat ?

Après plus de dix années passées comme élu local, c’est un honneur immense de devenir député. Mais c’est aussi, dans la situation politique que nous connaissons, un mandat qui suscite parfois de la frustration. Cela n’empêche tout de même pas d’agir, heureusement. J’ai pu avancer sur de nombreux sujets, au national comme au local. Je pense notamment aux fermetures de classes dans les écoles, à l’accès aux soins, au soutien aux agricultrices et agriculteurs, à la défense de l’industrie, à l’inclusion des enfants en situation de handicap. Je travaille avec méthode, transparence et honnêteté

Depuis le début de mon mandat, je m’efforce de rester fidèle aux valeurs qui m’ont conduit à l’engagement public : la clarté, la pédagogie, la proximité, la capacité à faire et ne pas brutaliser le débat public.

J’essaie d’innover. Au delà de mes différents canaux de communication, rencontres, rendez-vous et réponses aux courriers et mails, j’ai tenu de nombreuses permanences parlementaires délocalisées. Des permanences itinérantes sur les marchés et les villages afin de rendre compte de mon action et d’écouter les habitantes et habitants. Cela me tient à cœur de me déplacer et d’être au plus proche d’eux, à leur écoute. Des fois, tout va mal et on regarde ce qu’on peut faire pour que ça aille mieux. D’autres fois, c’est simplement pour me remercier de mon action. Cela me conforte dans ma volonté d’être plus proche et à l’écoute.

Je suis au travail pour faire avancer les choses !
Arnaud Simion, Député de la Haute-Garonne

Siéger dans lopposition vous donne quand même le sentiment d’être utile ?

J’ose espérer que c’est plus qu’un sentiment! Quand j’ai réussi à annuler une expérimentation en Haute-Garonne visant à expulser des centres d’hébergement des femmes avec enfants de plus de 3 ans ou, selon les nouveaux critères qui étaient intitulés « pas assez malade », je me dis que mon action est concrète et utile. Lorsqu’avec mon groupe, on débloque plus d’argent pour les hôpitaux, je me dis que mon action est concrète et utile. Lorsque des fermetures de classes sont évitées sur le territoire de la 6ème circonscription de la Haute-Garonne, je me dis que mon action est concrète et utile.

Même s’il n’est pas toujours facile de travailler avec le Gouvernement, l’intérêt général, l’intérêt public sont et restent mes seules boussoles. Alors je suis au travail pour faire avancer les choses !

Est-ce le cas pour tout le monde ?

Je travaille forcément en étroite collaboration avec les députés de mon groupe qui est exigeant, fidèle et ancré dans une gauche intransigeante sur ses valeurs, ses objectifs et ses combats : c’est-à-dire la justice sociale, la justice fiscale et la justice écologique. On travaille avec d’autres groupes, dont ceux de gauche et écologistes, mais aussi avec des élus qui en ont assez de ces politiques conduites par Emmanuel Macron depuis 7 ans. Objectivement, les Républicains et le bloc central sont engagés dans une forme de dérive identitaire. Dans cette course poursuite avec le Rassemblement national, ils essaient de cocher des cases qui ne règlent rien mais qui ouvrent sur le plan national des incendies et des tensions dans notre société.

C’est à mille lieues de ce qu’est la France : une nation humaniste, laïque, fraternelle, juste et aidante.

En quoi ce mandat national est-il différent de vos mandats municipaux et départementaux que vous exerciez auparavant ?

J’ai été 1er adjoint à Colomiers et Vice-Président du département. Même si l’échelon change, je veux que le rôle de député soit toujours le plus transparent, le plus proche, le plus utile et efficace possible. Et avoir cette expérience du local facilite les choses. Je pense à la gestion de projets, la réflexion, l’échange, la mise en place de politiques publiques…

On s’inspire également au national des politiques locales. L’action de Carole Delga et de sa majorité sur les thématiques du transport, de l’éducation et de l’écologie sont par exemple des modèles inspirants pour l’ensemble du pays !