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Aide active à mourir : les médecins en osmose avec les citoyens selon un sondage

Publié le 13 mai 2025
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Medecins
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des Français sont favorables à l’aide active à mourir
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des médecins sont favorables à une loi permettant au patient de choisir l’aide active à mourir
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des médecins considèrent l’aide active à mourir compatible avec les soins palliatifs

Un sondage publié par La Tribune Dimanche apporte un éclairage sur l’état d’esprit du corps médical au moment où les deux lois sur la fin de vie vont être débattues à l’Assemblée Nationale.

En contradiction avec les affirmations de certains opposants au libre choix de sa fin de vie, l’étude de l’Ifop, institut de sondage indépendant et reconnu, nous apprend que 74% des médecins français se prononcent en réalité en faveur d’une loi qui permet au patient de choisir l’aide active à mourir.  Leur opinion correspond à l’avis des Français, favorables à 92% à l’aide active à mourir (sondage Ifop de mai 2024).

Ce sondage publié par l’hebdomadaire La Tribune Dimanche  fait tomber des fausses certitudes et des contrevérités trop longtemps répétées dans le débat public sur ce sujet. Ainsi 71% des médecins considèrent que l’aide active à mourir est compatible avec les soins palliatifs de même que 70% envisagent cette aide comme un soin en fin de vie, au même titre que la sédation profonde et continue jusqu’au décès consacré par la loi de 2016, actuellement en vigueur.

En réalité, les médecins souvent proches de patients qu’ils suivent depuis de longues années, rejoignent la très grande majorité des Français dans la volonté de voir la loi évoluer. Les médecins refusent l’opposition artificielle entre soins palliatifs et aide active à mourir sous conditions strictes. Sans doute aussi sont-ils animés des mêmes valeurs que l’ensemble de nos concitoyens sur ce sujet de société très intime.

Ces valeurs sont celles de la République. Une loi de liberté, pour disposer de sa mort, en écho à celle de disposer de son corps ; une loi d’égalité qui empêchera la clandestinité ou l’exil dans des pays qui ont déjà une législation libérale en la matière ; une loi de fraternité, qui respecte les choix de chacun et qui permet d’accompagner tout individu dans le respect de ses dernières volontés.

L’équipe de la République en Commun